L'orage

Ils sont noirs, gris, cotoneux, menacants

Ils arrivent, avancent inexorablement

Tachant le ciel colère de nuages

Le vent se déchaine giflant ma face

Les roseaux se couchent soumis

Les arbres frémissent de toutes leurs feuilles

Les mâts chantent, grincent, se cognent

Les vagues roulent, écument et se cassent

      Imperturbable le cygne ne se dérange

Partout flocons de nature virevoltent

Et soufle, soufle, soufle le vent sur ma peau

Je m'arrête dans la noirceur avancante

Contemplatvie dans les éléments déchaînés

Ploc, première goutte, premier grondement, 

      

      Rideau d'eau jaillissant de nul part

Ruisselante, je ne peux bouger, je regarde,

J'ai froid, je suis trempe, que c'est beau

Je vis, je respire, je suis, je tremble

Oh Seigneur, même ta colère est belle